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Voyant et malvoyant: vivre ensemble dans un environnement sécuritaire

Vivre ensemble

La perte de la vision, qu’elle soit lente ou subite, est très souvent éprouvante à vivre. La personne perd ses repères visuels, ses représentations mentales se modifient, les exigences face à l’organisation de l’environnement et des effets personnels sont plus élevées et tout nouvel événement a des répercussions sur son adaptation cognitive. Ceci devient vite très fatigant.


La situation est également bien souvent difficile pour les proches aidants et il ne faut surtout pas l’oublier. Ces derniers doivent comprendre la situation et faire constamment des liens de causes à effets, réorganiser leur environnement, changer moulte d’habitudes de vie et finalement tenter de répondre au mieux aux besoins de son proche en situation de handicap visuel.


La cohabitation, la sécurité et le bien-être de chacun sont possibles grâce à de petites adaptations. Voici quelques conseils pratiques liés au milieu de vie des personnes ayant une déficience visuelle sévère[1]. Il s’agit d’un aide-mémoire qui pourraient éventuellement vous aider à mettre en place des stratégies de prévention simples et efficaces. Ces stratégies sont certes nombreuses, mais une fois mises en place…elles règlent bien des soucis !


Aide-mémoire pour favoriser la sécurité à domicile

Ranger immédiatement les objets utilisés après usage ;

Remettre les chaises sous la table après usage ;

Ranger les chaussures, les sacs et les manteaux quand vous entrez dans votre domicile ;

Refermer les placards, la porte du lave-vaisselle, du frigo et du four immédiatement après usage ;

Laisser les portes et les fenêtres soient complètement ouvertes soient complètement fermées ;

Placer les meubles et les plantes contre un mur ou dans un coin de la pièce afin de réduire les sources d’obstacles ;

Brancher les appareils électriques et le téléphone le plus près possible des prises de courant et fixer les fils électriques au mur, de façon à ce qu’ils ne traînent pas dans la pièce ;

Éviter le plus possible les tapis de sol/de pied de porte, ou en fixer les contours au sol à l’aide de scotch à double face (collant des deux côtés) ;

Apposer des coins en caoutchouc sur les coins de meubles ou placards pointus ;

Vérifier la qualité de l’éclairage dans les lieux fréquentés et à risques comme les escaliers, le hall d’entrée, la salle de bain et utiliser toutes les sources lumineuses disponibles, en ajouter au besoin ;

Eviter les sources d’éblouissements (dans le cas de photosensibilité) et faire en sorte que les ampoules ne soient jamais dans le champ visuel direct. Si nécessaire, utiliser un éclairage d’appoint dirigé sur la tâche et prendre soin de choisir un abat-jour opaque et non transparent. L’ampoule ne doit jamais être plus longue que l’abat-jour et aucune surface ne devrait réfléchir la lumière ;

Attention aux zones ombragées qui peuvent changer la perspective des objets et des profondeurs ;

Favoriser un éclairage uniforme (pas de zone très éclairée et d’autre sous-éclairée) afin éviter l’accommodation constante de l’œil à la lumière.

Installer une veilleuse dans la chambre à coucher, dans le couloir et dans la salle de bain pour faciliter les déplacements nocturnes ;

Se méfier des planchers trop cirés ou des surfaces trop éblouissantes et glissantes ;

Coller des bandes antidérapantes sur chacune des marches d’un escalier et/ou apposer des bandes adhésives de couleur vive sur les premières et dernières marches de celui-ci pour informer la personne du début et de la fin de l’escalier ;

Utiliser des bandes ou un tapis antidérapant de couleur vive et au besoin, un siège dans la baignoire ou la douche ;

Installer une rampe plus longue que la portion d’escalier en bas et en haut ;

Peindre les cadres des portes d’une couleur contrastant avec celle des murs pour en faciliter le repérage visuel ;

Réduire, s’il y a lieu, la hauteur des seuils de porte ;


Pour vous aider à cibler les besoins

Si ces adaptations vous semblent complexes à mettre en place ou si vous sentez le besoin d’être accompagné dans l’analyse des besoins, contactez un instructeur en locomotion ou un instructeur en activité de vie journalière. Ces derniers sont spécialisés en déficience visuelle et peuvent vous aider à comprendre les impacts de la déficience visuelle sur l’ensemble des activités de la vie courante de la personne.

[1] Tiré du document « La prévention des chutes… on y voit ensemble », INLB, mis à jour le 5 mars 2008.

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